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430 REGISTRES D
dcpescher par. devers vous Monsieur de Cressé, l'ung
de nous Eschevins, pour vous faire entendre bien
amplement comme toutes choses ont passé ceste
nuict et ce jour, cn faisant la desmolition de la Croix
et Pyramide de la rue Sainct Denys. Sur quoy, nous
remettant sur la suffisance dudict de Cressé, nous
ne vous en ferons plus long discours, mais prirons
le Createur vous donner, Monseigneur, en perfaicle
santé, très longue et heureuse vie.
"De Paris, ce vingtiesme jour de Decembre mil vcl,yxi.
"Voz très humbles et obéissans serviteurs,
"Les Prevost des Marchans et Eschevins de la Ville de Paris.»
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[i57i]
"Du Bourget, le xximi! jour de Decembre mil cinq cens soixante unze.
"Vostre entier et meilleur amy,
"MoNTMORANCY.n
39. — [Mandement à l'échevin Kerver de tenir chaque jour quarante hommes armés.]
21 décembre 1571. (A, fol. 277 r°- B, -0'- -00 ''"O
Après les lettres dudict seigneur Mareschal receues, fut expedié ce present mandement suivant :
#e par les Prevost des Marchans el Eschevins de la Ville de Paris.
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A Monseigneur le Mareschal.
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Lequel sieur Mareschal, après avoir entendu la creance dudict sieur de Cressé, y feit la responce telle qu'il est contenu en ses lettres, contenans ce qui s'ensuict :
"Messieurs, j'ay receu les lettres que m'avez escriptes du jour d'hier par le seigneur de Cressé, l'ung de voz confreres, present porteur, et entendu par luy le commancement du bon ordre que vous aviez desjà donné pour empescher la continuation du desordre que l'on entreprint hier, dont je suis fort merry, et bien aise du debvoir auquel vous vous mettez pour coupper chemin aux inconveniens que cela pourroyt porler. Mais ce n'est pas tout. Car qui vouldra mettre ln Ville cn repos, il est necessaire de surprendre quelques ungs des plus huppez des mutins pour les lai i re pendre surie champ'1); aultrement ce sera tousjours à recommancer. Qui pourroyt estre aussy cause que le Roy, avec juste occasion, seroict'contrainct de rechercher les choses si avant qu'il en pourroict advenir une consequence generalle ai tous, dont j'auioys grand desplaisir en particullier, pour la bienveillance que je porte à tout le- Corps de voslredicte Ville. Par quoy je vous prye, Messieurs, y mectre la main si à bon essiant que le chastiment de ce qui est passé contienne tout le reste pour l'advenir en seureté, au contentement de Sa Majesté, ainsi que j'ay donné charge audict sieur de Cressé vous dire de ma part. Qui me gardera dc vous faire plus longue lettre, sinon pour prier Dieu vous donner, Messieurs, en santé ce que plus desirez.
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«Sire Jacques Kerver, suivant les precedens mandemens, que nous vous avons cy devant envoyé, ne faire faulte tenir prest par chacun jour quarante hommes bien armez, signamment de harquebouzes et morions, pour estre mis ès lieulx où il leur sera commandé, dont vingt seront employez le matin et les vingt autres après disner, dont fera tel deppartement avec voz dizainiers des maisons des plus aisez de vostre quartier, qu'il n'y ayt faulte que ayons tousjours iceulx quarante hommes par chascun jour, et ce, jusques ad ce que aultrement vous soit mandé. Et où aulcuns seront reffusans ou delayans, nous en envoyez les noms, pour y estre à l'instant pourveu, selon l'exigence du cas. Ensemble, ferez reyterer ai tous les habitans de vostred. quartier qu'ilz ayent à tousjours tenir ung homme prest en leurs maisons, pour empescher qu'il ne survienne aulcune sédition, sur peyne de s'en prendre à eulx, ainsy qu'il leur a esté faict sçavoir.
"Faict au Bureau, le vendredy xxime jour de Decembre M. Ve LXXl, n
40. — [Lettres de la Ville au Maréchal de Montmorency.]
21 décembre 1571. (A, fol. 277 v°. B, fol. 201 r°.)
Cedict jour feurent aussy depeschées les lettres cy transcriptes à Monseigneur le Mareschal :
"Monseigneur, vous avez peu entendre par Monsieur de Cressé l'insolence qui est advenue depuis hier au malin, après l'execution du commandement du
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(,) On n'a que peu de renseignements sur la répression; elle ne parait pas avoir été bien sévère. Voici ce qu'en rapporte le Journal de Jean de la Fosse, qui se montre particulièrement indulgent pour les fauteurs de ces troubles : «En un lundy furent fouettés des t,-pauvres gens, lesquels avoient bruslé et mis le feu aux maisons des huguenots, à cause que la Croix de Gastine avoit esté abattue, et
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